
Les Dolomites, ces titans de calcaire dressés comme des cathédrales naturelles, happent le regard et l’âme dès le premier instant. Leur silhouette déchiquetée, baignée par une lumière dorée au petit matin, évoque un tableau où la nature joue les artistes capricieux. En 2025, cette région italienne, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, s’impose comme une destination incontournable pour les esthètes de la randonnée. Sept jours suffisent-ils à dompter ces géants ? Pas tout à fait, mais ils permettent d’en saisir l’essence, entre sentiers audacieux et panoramas à couper le souffle. Un séjour d’une semaine dans les Dolomites, c’est l’assurance d’un voyage où le luxe se mêle à l’effort.
Les refuges perchés, souvent rustiques mais dotés d’un charme brut, contrastent avec les hôtels cinq étoiles de Cortina d’Ampezzo, la perle alpine. L’engouement pour cet itinéraire de sept jours ne cesse de croître, et pour cause : chaque pas révèle une facette nouvelle de ce joyau italien. Mon ambition ici ? Vous offrir un parcours pensé pour 2025, taillé sur mesure pour les amoureux des cimes qui ne jurent que par l’élégance et l’aventure. Curieux de savoir ce que ces montagnes réservent aux audacieux ? Les Dolomites ne se contentent pas d’être belles : elles défient, elles inspirent, elles transforment. Entre lacs d’un turquoise insolent et crêtes effilées comme des lames, ce périple s’annonce déjà légendaire. Alors, prêt à chausser vos bottes pour une épopée qui marquera votre année ?
Comment se préparer pour randonner dans les Dolomites en 2025

Meilleure période pour une randonnée dans les Dolomites
Le calendrier s’ouvre grand entre juin et septembre, et 2025 ne fera pas exception. Les sentiers, débarrassés de leur manteau neigeux, dévoilent alors des chemins accessibles et des alpages verdoyants. Juillet et août brillent par leur douceur, mais gare aux foules : les puristes préféreront juin pour sa quiétude ou septembre pour ses teintes automnales. Une météo capricieuse peut toujours s’inviter, alors un œil sur les prévisions reste de mise.
Équipement indispensable pour une randonnée de 7 jours
Une paire de chaussures de randonnée, robustes et déjà rodées, devient votre meilleur allié sur ces terrains escarpés. Oubliez les baskets légères : ici, le grip et le soutien règnent en maîtres. Un sac à dos bien pensé, entre 30 et 40 litres, accueillera vos couches thermiques, une veste imperméable et une gourde filtrante – l’eau des torrents dolomitiques est un nectar à ne pas manquer. Carte topographique ou GPS ? Les deux, si vous voulez jouer la sécurité avec panache.
Niveau requis pour cet itinéraire dans les Dolomites
Pas besoin d’être un alpiniste chevronné pour conquérir cet itinéraire, mais un randonneur novice risque de plier sous le poids du défi. Les sentiers oscillent entre marches tranquilles et montées exigeantes, avec des dénivelés qui chatouillent les mollets. Un niveau intermédiaire suffit, à condition de savourer l’effort autant que les vues. Quelques passages techniques, comme une via ferrata facultative, pimenteront l’aventure pour les plus téméraires.
Conseils malins avant de partir dans les Dolomites
Les refuges, ces havres perchés où l’on dîne face aux cimes, se remplissent vite. Réservez-les dès le printemps 2025 pour garantir votre place – certains, comme ceux près des Tre Cime, sont pris d’assaut. Aucun permis n’est requis pour les sentiers classiques, mais une assurance montagne peut vous éviter bien des tracas. Et si vous visez une via ferrata, louez baudrier et casque sur place : voyager léger, c’est aussi un art.
Notre itinéraire jour par jour pour une aventure inoubliable dans les Dolomites

Jour 1 : Cortina d’Ampezzo et le lac Sorapis, joyau turquoise des Dolomites
Cortina d’Ampezzo, surnommée la reine des Dolomites, sert de point de départ avec son allure de station huppée. Dès l’aube, le sentier vers le lac Sorapis s’élance, promesse d’une marche de 6 heures sur 14 kilomètres. Le dénivelé, modéré (700 mètres), ménage vos forces pour l’émerveillement final : un lac d’un bleu irréel, niché sous des parois abruptes. Le refuge Vandelli, tout proche, offre un lit bien mérité – réservez-le, car les places s’envolent. Le chemin serpente à travers forêts de pins et pierriers, avec des passages où l’on retient son souffle – littéralement et figurément. La lumière joue sur l’eau, transformant ce coin reculé en une toile vivante. Mon conseil ? Arrivez tôt pour éviter les amateurs d’Instagram et savourez ce silence que seul un aigle ose briser.
Jour 2 : Tre Cime di Lavaredo, l’icône des Dolomites à couper le souffle
Les Tre Cime, ces trois monolithes arrogants, dominent le paysage comme des sentinelles de pierre. Depuis le refuge Auronzo, accessible en voiture, une boucle de 10 kilomètres (4 heures) vous plonge dans un décor de carte postale. Le sentier, large et bien balisé, grimpe doucement sur 400 mètres de dénivelé, offrant des vues à 360° sur des falaises qui semblent défier la gravité. Chaque virage révèle un nouvel angle sur ces géants, et le refuge Lavaredo, à mi-parcours, propose un espresso avec vue – un luxe rare à cette altitude. Les plus courageux pousseront jusqu’à la face nord, plus sauvage. Pour moi, c’est ici que les Dolomites montrent leur vrai visage : brut, majestueux, presque intimidant.
Jour 3 : Val di Funes et le massif Geisler, une randonnée bucolique dans les Dolomites
Direction Val di Funes, où les prairies ondulent sous les flèches acérées du massif Geisler. Une marche de 12 kilomètres (5 heures) débute près de l’église San Giovanni, bijou baroque cerné de pâturages. Avec 600 mètres de montée, le sentier alterne entre douceur pastorale et panoramas saisissants sur les Odle, ces pics qui percent le ciel comme des dagues. Les vaches paissent tranquillement, indifférentes à votre quête de beauté. Une pause au refuge Geisler Alm, avec son strudel maison, recharge les batteries avant la descente. Ce jour-là, les Dolomites se font poètes, et vous, simple spectateur d’un tableau pastoral hors du temps.
Jour 4 : Passo Pordoi et la via ferrata, l’adrénaline des Dolomites
Le Passo Pordoi, à 2239 mètres, marque un tournant audacieux. Depuis ce col, une via ferrata facultative s’élance vers le Piz Boè (3152 mètres), point culminant de notre périple. Comptez 6 heures aller-retour, avec 900 mètres de dénivelé et des passages équipés de câbles. Les novices s’abstiendront, mais les aventuriers y trouveront leur dose de frissons, suspendus entre ciel et abîme. La vue depuis le sommet ? Une mer de pics où trône la Marmolada, reine des Dolomites. Sans via ferrata, une randonnée classique autour du passo offre déjà des perspectives grandioses. Pour moi, ce jour prouve que le luxe, c’est aussi défier ses limites face à l’immensité.
Jour 5 : Alpe di Siusi, l’alpage star des Dolomites
L’Alpe di Siusi, vaste plateau suspendu à 1800 mètres, déroule un tapis vert sous des crêtes acérées. Une boucle de 15 kilomètres (5 heures) depuis Compatsch, accessible en téléphérique, cumule 500 mètres de dénivelé. Les sentiers, larges et doux, s’ouvrent sur des vues où le Sassolungo et le Sciliar jouent les vedettes. Des chalets éparpillés servent des plats roboratifs – pensez à goûter le speck local. Cet endroit respire la sérénité, presque trop parfaite pour être vraie. À mon goût, c’est le moment de ralentir, de laisser les cimes vous envelopper sans hâte.
Jour 6 : Seceda et ses crêtes vertigineuses dans les Dolomites
Depuis Ortisei, un téléphérique grimpe jusqu’à Seceda, à 2500 mètres. De là, une randonnée de 13 kilomètres (5 heures) longe des crêtes offrant des vues plongeantes sur la vallée. Avec 700 mètres de dénivelé, le parcours exige un pied sûr, surtout sur les sections exposées où le vent siffle comme un défi. Les falaises abruptes contrastent avec les pentes herbeuses en contrebas, créant un décor théâtral. Une halte au refuge Sofie, avec son panorama à 360°, s’impose. Ce jour-là, les Dolomites se dévoilent dans toute leur sauvagerie – un régal pour les âmes intrépides.
Jour 7 : Lac de Carezza et retour à la civilisation dans les Dolomites
Pour clore cette odyssée, le lac de Carezza, niché dans une forêt de sapins, offre une parenthèse enchantée. Une balade courte de 2 heures (5 kilomètres) contourne ses eaux émeraude, reflet parfait des cimes du Latemar. Pas de gros dénivelé ici, juste une fin en douceur pour apaiser les jambes et l’esprit.
Mon expérience de 7 jours dans les Dolomites

Premiers pas dans les Dolomites : une claque visuelle
Dès que j’ai posé mes bottes à Cortina d’Ampezzo, les Dolomites m’ont saisi par leur présence brute. Les montagnes, taillées comme des sculptures géantes, s’élèvent avec une arrogance qui force le respect. Ma première marche vers le lac Sorapis, ce miroir turquoise blotti sous des falaises abruptes, a planté le décor : la nature ici ne fait pas semblant. Le sentier, un ruban sinueux entre pins et rochers, m’a vite fait oublier le confort douillet de mon hôtel. L’air frais piquait les joues, et chaque pas résonnait comme une promesse. Au refuge Vandelli, un bol de soupe fumante face au lac m’a réchauffé l’âme autant que le corps. Cette entrée en matière, c’était déjà un voyage dans un autre monde, loin des sentiers battus et des foules bruyantes. Les Dolomites, dès le premier jour, m’ont murmuré qu’elles ne se donnaient pas facilement.
Les Tre Cime : quand les Dolomites jouent les stars
Face aux Tre Cime di Lavaredo, j’ai compris pourquoi certains parlent de cathédrales de pierre. Ces trois colosses, dressés comme des gardiens, dominent un paysage qui semble sorti d’un rêve fiévreux. La boucle autour de leurs flancs, un parcours sans chichi mais d’une beauté insolente, m’a scotché dès les premières minutes. Le silence, seulement troué par le vent, rend l’instant presque sacré. Un espresso au refuge Lavaredo, les yeux rivés sur ces géants, m’a donné l’impression de tricher : tant de splendeur pour si peu d’effort ? Pourtant, longer la face nord, avec ses ombres tranchantes, m’a rappelé que ces montagnes exigent de l’attention. Ce jour-là, j’ai senti leur puissance, comme si elles me toisaient en attendant un faux pas.
Val di Funes : les Dolomites en mode pastoral
Arriver à Val di Funes, c’est plonger dans une carte postale vivante. Les prairies s’étendent, paisibles, sous les pics acérés du massif Geisler, et l’église San Giovanni, petite tache blanche au milieu du vert, ajoute une touche presque irréelle. Ma randonnée là-dedans, un tracé fluide entre herbe et cailloux, m’a offert une pause bienvenue après les défis des jours précédents. La douceur du lieu contraste avec la sauvagerie des cimes, et c’est ça qui m’a marqué. Au refuge Geisler Alm, un morceau de strudel encore tiède m’a récompensé, avec une vue qui valait tous les détours. Les cloches des vaches tintaient au loin, et pour une fois, j’ai ralenti le rythme, laissant les montagnes me parler à leur façon. Cette étape, c’était une caresse après la rudesse – un équilibre parfait.
Seceda : le vertige des Dolomites à son apogée
Quand le téléphérique m’a déposé à Seceda, j’ai cru atterrir sur une autre planète. Les crêtes, affûtées comme des lames, plongent vers des vallées vertes, et le vent, ce jour-là, soufflait juste assez pour me tenir en haleine. La marche le long de ces arêtes, un défi modéré mais grisant, m’a offert des panoramas qui restent gravés dans la rétine. On ne regarde pas Seceda, on le vit, suspendu entre ciel et vide. Une pause au refuge Sofie, avec un verre de vin blanc du coin, a couronné l’effort. Les falaises en face, découpées par le soleil couchant, donnaient presque le tournis. Ce jour-là, les Dolomites m’ont montré leur côté le plus théâtral, et j’ai adoré jouer les spectateurs d’un tel spectacle. Une expérience qui donne envie de tout plaquer pour revenir.