sac à dos rando

Après avoir parcouru plus de 1 000 km à pied, j’ai identifié plusieurs accessoires que j’ai progressivement éliminés de mon équipement. Cette démarche s’inscrit dans une volonté d’alléger mon sac et d’adopter une approche plus minimaliste, en accord avec les principes de la marche ultra-légère. Voici les quatre accessoires que j’ai arrêtés d’utiliser, accompagnés des raisons de ces choix et des alternatives adoptées.

Le réchaud à gaz, un compagnon devenu superflu

rechaud rando

Le réchaud à gaz semblait initialement indispensable pour mes randonnées. Primus et MSR, fabricants renommés, proposent des modèles ultralégers et performants, capables de faire bouillir l’eau en quelques minutes. L’attrait d’un repas chaud après une longue journée de marche paraissait justifier les 300-500 grammes supplémentaires.

Pourtant, au fil des kilomètres, ce poids est devenu une charge inutile. La préparation des repas exigeait un temps précieux, sans compter les contraintes liées au nettoyage et au transport des cartouches usagées. La nécessité de trouver régulièrement des recharges ajoutait une préoccupation logistique.

L’alimentation froide s’est imposée naturellement. Fruits secs, barres énergétiques, fromages à pâte dure et pain constituent désormais la base de mon alimentation sur les sentiers. Simple, nutritive et ne nécessitant aucune préparation, cette approche m’a libéré d’un poids considérable tout en simplifiant mes routines quotidiennes.

Multiples vêtements de rechange : un luxe pesant

Vêtements rando

Transportés dans mon sac, trois t-shirts, deux pantalons et plusieurs paires de chaussettes représentaient une charge significative. Les marques comme Patagonia ou Icebreaker vantent certes des tissus techniques impressionnants, mais le volume occupé dans mon sac restait problématique.

La réalité du terrain m’a rapidement enseigné une leçon précieuse : un seul ensemble de vêtements suffit. Mes choix se sont orientés vers des textiles en laine mérinos, reconnus pour leur capacité à rester frais même après plusieurs jours d’utilisation. Ces matériaux sèchent rapidement après un lavage sommaire effectué le soir à l’étape.

Mon système actuel comprend uniquement un t-shirt, un pantalon convertible et deux paires de chaussettes que j’alterne. Cette configuration minimaliste a réduit mon poids transporté de presque un kilo, tout en me permettant de maintenir un confort acceptable sur les longues distances.

Ma tente traditionnelle abandonnée au profit de solutions légères

Tente en rando

Ma première tente, une Big Agnes Copper Spur, représentait un investissement conséquent et offrait un abri confortable de 2 kg. Sa structure autoportante et son double toit garantissaient une protection efficace contre les intempéries. L’espace intérieur généreux permettait de ranger mes affaires à l’abri.

L’expérience m’a cependant montré qu’une telle structure relevait du superflu. Le temps passé à monter et démonter ce type d’abri s’additionnait jour après jour, réduisant mes heures de marche effective ou de repos.

Un simple tarp en silnylon de 400 grammes a remplacé ma tente. Attaché entre deux arbres ou fixé avec mon bâton de marche, il offre une protection suffisante tout en me connectant davantage à l’environnement. Les nuits sous ce dispositif minimaliste ont transformé mon expérience de randonnée, me procurant un sentiment de liberté incomparable tandis que le poids économisé soulage considérablement mes épaules fatiguées.

L’appareil photo reflex : un sacrifice pour la légèreté

Appareil photo en rando

Mon Canon EOS 90D accompagnait systématiquement mes premières aventures pédestres. Cet appareil de 700 grammes, sans compter l’objectif supplémentaire et les batteries de rechange, me permettait de capturer des images de qualité professionnelle. La possibilité de jouer avec la profondeur de champ et d’obtenir des clichés nets même en conditions difficiles justifiait apparemment cet encombrement.

Les kilomètres s’accumulant, l’appareil restait souvent dans mon sac, trop contraignant à sortir pour des photos spontanées. La crainte constante des chocs ou de l’humidité transformait cet outil créatif en source d’anxiété.

Mon smartphone actuel, équipé d’un capteur performant et d’un mode HDR efficace, répond désormais à tous mes besoins photographiques. Toujours accessible dans ma poche, il me permet de saisir l’instant sans interrompre mon rythme de marche. Les progrès technologiques des appareils mobiles ont rendu ce compromis particulièrement acceptable, d’autant que la batterie externe que j’emporte sert également à d’autres usages essentiels.

Au terme de ces 1000 kilomètres parcourus, mon équipement s’est considérablement allégé. Cette évolution vers l’essentiel reflète non seulement une recherche de confort physique mais aussi une transformation plus profonde de ma relation à la marche. Chaque gramme économisé représente une liberté supplémentaire, permettant d’avancer plus loin, plus vite, avec moins d’effort. L’expérience m’a enseigné que le véritable luxe réside non pas dans l’accumulation d’accessoires, mais dans la légèreté qui favorise l’immersion totale dans l’environnement traversé.