L’Alpe d’Huez, dans la région alpine appelée Oisans, est l’un des sites sportifs les plus importants de France. Etape favorite du Tour de France, c’est aussi un paradis pour les vététistes, accueille un triathlon annuel chaque été et, pendant le long hiver alpin, c’est l’une des premières stations de ski du pays. Il possède également ce qui est réputé être la plus longue piste de ski noire du monde, la Sarenne de 16 km et la vertigineuse piste de 50 degrés appelée Cheminées de Mascle, qui fait partie d’un total de 250 km de pistes, avec 84 remontées mécaniques et même la possibilité de piloter un avion ULM.

Pourtant, même ici, au centre de ski, vous pouvez enfiler une paire de raquettes et, après une demi-heure de marche dans les bois, vous retrouverez une paix et une tranquillité parfaites. Devant vous se trouvent les pistes, non de skieurs ou de snowboardeurs, mais d’animaux sauvages. Tout autour se trouvent des rochers et des rochers enneigés, des pins et des sapins dont les branches sont chargées de neige scintillante, et au loin un panorama époustouflant de sommets enneigés.

Une discipline très ancienne

La raquette remonte à des milliers d’années, même si son introduction dans la vie des stations de ski est étonnamment récente. Certains affirment que la raquette a commencé en Europe centrale, ou peut-être en Sibérie, mais les premiers exemples documentés proviennent des habitants autochtones d’Amérique du Nord. Mais la nature, comme d’habitude, est arrivée la première, avec le lièvre d’Amérique, un animal aux pattes surdimensionnées pour le maintenir à flot dans la neige profonde. Les Amérindiens ont développé de grandes sous-chaussures plates en bois et en cuir sur lesquelles on pouvait s’attacher, répartissant le poids du corps sur une si grande surface qu’ils pouvaient marcher sur la neige sans couler, ce qui est essentiel pour se déplacer et chasser en hiver.

Voici comment pratiquer cette discipline :

Les explorateurs et les colons européens ont adopté et adapté les raquettes, qui se sont finalement développées dans la version palmée classique à l’ancienne qui ressemblait à une raquette de tennis, d’où le terme français raquette à neige.

Une activité accessible à tous

Les raquettes elles-mêmes étaient légères, avec des fixations à l’avant et à l’arrière, un peu comme les fixations d’un snowboard. Il faut porter des chaussures de randonnée ou des chaussures de montagne d’un certain type mais pas, plaida Capelle, sa bête noire : les bottes de lune. On dit que si vous pouvez marcher, vous pouvez faire de la raquette, et en effet c’est facile, mais pas tout à fait aussi facile.

Comme ils s’étendent de quelques centimètres autour de vos chaussures, il faut quelques instants pour s’adapter à la taille de vos pieds nouvellement élargis. Nous, débutants, avons eu l’air assez disgracieux pendant un moment, se dandinant dans le sillage de Capelle. Mais très vite, l’étrangeté s’est dissipée et le dandinage a commencé à se sentir presque naturel.