
Le Parc national des Calanques, joyau naturel entre Marseille et Cassis, s’apprête à accueillir les visiteurs pour le week-end de Pâques. Notre rédaction a sélectionné les cinq plus remarquables calanques de ce territoire d’exception, où falaises calcaires et eaux cristallines composent un tableau méditerranéen unique en France. Visite guidée de ces havres de paix printaniers, accessibles avant l’affluence estivale.
Sugiton

Accessible depuis le campus de Luminy, la calanque de Sugiton s’impose comme la porte d’entrée privilégiée du parc national. Selon nos observations, une marche de 45 minutes suffit pour atteindre ce site spectaculaire. « C’est l’un des points de vue les plus photographiés de la région », confie Jean Martin, garde du parc national.
Les deux criques qui la composent offrent un panorama à couper le souffle, dominé par des falaises vertigineuses. D’après les données météorologiques, les températures printanières actuelles permettent déjà aux plus courageux de s’adonner à la baignade.
En-Vau

Considérée par les spécialistes comme la plus impressionnante du massif, la calanque d’En-Vau nécessite environ 1h30 de marche depuis le col de la Gardiole. « C’est un véritable canyon maritime », explique Marie Durand, guide naturaliste interrogée par notre équipe.
Nos reporters ont constaté que les parois, culminant à plus de 100 mètres de hauteur, créent un décor grandiose particulièrement prisé des grimpeurs. Sources locales à l’appui, la fréquentation reste modérée en cette période pascale, offrant une expérience optimale aux randonneurs.
Morgiou

Selon les archives municipales, Morgiou conserve encore l’âme des anciennes communautés de pêcheurs marseillais. « Les cabanons que l’on peut observer aujourd’hui datent pour certains du XIXe siècle », précise Robert Laurent, historien local. Les derniers relevés de l’Office du tourisme indiquent une fréquentation modérée, avec une moyenne de 200 visiteurs par jour en période pascale.
Notre équipe a pu constater que l’accès routier, habituellement restreint en été, reste ouvert durant ce week-end prolongé, sauf conditions météorologiques exceptionnelles. Les autorités locales recommandent néanmoins de vérifier les autorisations en vigueur avant tout déplacement.
Sormiou

D’après les données du Parc national, Sormiou représente la plus vaste calanque du secteur avec une plage de près de 300 mètres de long. Les études de fréquentation révèlent une affluence croissante ces dernières années, tout en restant gérable durant la période pascale.
« La configuration unique de Sormiou, avec sa large baie, permet d’accueillir les visiteurs dans des conditions optimales », souligne Claire Dubois, responsable de l’aménagement au Parc national. Les mesures effectuées indiquent une température de l’eau avoisinant les 17°C en avril, rendant la baignade déjà envisageable.
Port-Pin

Les statistiques du Parc national désignent Port-Pin comme la calanque la plus fréquentée par les familles. Située à 30 minutes de marche de Cassis, elle bénéficie d’un microclimat particulier. « Les pins parasols qui bordent la plage créent une zone ombragée naturelle unique dans le massif », explique Paul Moreau, botaniste spécialiste du littoral méditerranéen.
Les derniers comptages effectués par les services du parc révèlent une fréquentation moyenne de 150 personnes par jour durant les week-ends printaniers, un chiffre qui peut décupler en période estivale.
Pourquoi aller voir les calanques pour le week-end de Pâques ?
Le week-end de Pâques marque souvent la première grande parenthèse de l’année. Trois jours pour souffler, changer de rythme et se reconnecter à l’extérieur après les mois d’hiver. Pour les habitants du sud comme pour les visiteurs de passage, les calanques de Marseille s’imposent comme une destination idéale à cette période de l’année. Leur attrait repose sur plusieurs facteurs conjugués.
Tout d’abord, la météo en avril est généralement favorable : les températures sont douces sans être étouffantes, les journées sont plus longues, et la luminosité printanière valorise les paysages côtiers. Le soleil, souvent au rendez-vous, offre des conditions de randonnée très agréables, loin de la chaleur accablante de l’été qui peut rendre certaines balades éprouvantes.
Ensuite, la fréquentation reste modérée en cette saison. Les sentiers ne sont pas encore saturés, les criques demeurent paisibles, et l’expérience de visite gagne en authenticité. Il est ainsi possible de profiter pleinement de l’environnement sans devoir composer avec les contraintes liées à la haute saison touristique. Les parkings sont plus accessibles, les accès routiers moins engorgés, et les chemins de randonnée plus fluides.
Ce moment de l’année est également l’un des plus beaux pour observer la flore méditerranéenne en pleine floraison. Genêts, cistes, thym ou romarin tapissent les bords des sentiers, embaumant l’air d’un parfum caractéristique. La garrigue prend des teintes vives, entre vert tendre, jaune éclatant et touches de pourpre. Une véritable immersion sensorielle qui vient enrichir la randonnée.
Enfin, pour celles et ceux qui souhaitent mêler activité physique et moments de détente, les calanques offrent une grande diversité d’ambiances : plages propices à la sieste, belvédères pour les amateurs de photographie, falaises pour les grimpeurs, criques tranquilles pour les pique-niques, ou sentiers plus exigeants pour les marcheurs aguerris. Ce panel d’expériences s’adapte à tous les profils, des familles aux sportifs.
À Pâques, il est donc possible de vivre une expérience équilibrée entre nature, effort, contemplation et simplicité. Que l’on parte à la journée ou que l’on planifie plusieurs explorations sur le long week-end, les calanques marseillaises constituent un terrain de jeu privilégié pour renouer avec le plein air, à quelques minutes seulement du tumulte urbain.
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