
L’aventure commence parfois par une rumeur. Une légende urbaine qui circule entre randonneurs autour d’un feu de camp ou lors d’une pause en altitude. L’histoire d’une boîte aux lettres perchée sur un sommet pyrénéen semblait pourtant trop belle pour être vraie. Et si je vous disais qu’elle existe bel et bien, que le courrier y est relevé régulièrement, et qu’une carte postale postée depuis ce pic mystérieux arrivera effectivement à destination ?
Le mystère dévoilé : un secret bien gardé des Pyrénées catalanes

Localisation précise du trésor postal
Le Pic du Cogollo – également orthographié Cogoullo ou Cogullo selon les cartes topographiques – trône majestueusement à 1 469 mètres d’altitude. Cette sentinelle rocheuse surplombe Vernet-les-Bains dans le massif du Canigou, offrant un panorama exceptionnel sur les sommets environnants.
Cette curiosité postale unique en France attire désormais les marcheurs les plus téméraires. La boîte aux lettres n’est pas un simple gadget touristique abandonné : le service postal fonctionne réellement. Les cartes postales déposées dans ce réceptacle d’altitude sont collectées, tamponnées et acheminées vers leurs destinataires.
Un phénomène rare en Europe
Peu de pays européens peuvent se vanter d’héberger un service postal aussi singulier. Cette installation représente un véritable défi logistique pour les services postaux, nécessitant des relevés périodiques en montagne. L’originalité de cette initiative transforme une simple randonnée en aventure postale mémorable.
L’aventure pour y accéder : une randonnée qui ne pardonne pas

Départ depuis Vernet-les-Bains via le PR72
L’expédition débute paisiblement au cœur de Vernet-les-Bains, station thermale réputée des Pyrénées-Orientales. Le sentier PR72 s’élance dans un sous-bois accueillant où les rayons solaires filtrent entre les branches de pins. Cette première partie trompe agréablement le randonneur par sa douceur apparente.
L’atmosphère sylvestre exhale des parfums de terre humide et de résine. Les premiers kilomètres s’égrènent sans difficulté majeure, permettant d’apprécier pleinement l’environnement forestier méditerranéen typique de la région.
Passage obligé par le Portail de Dalt
Le ton change radicalement dès l’approche du Portail de Dalt. Cette porte naturelle marque la transition vers un terrain plus exigeant. L’ombre protectrice des arbres disparaît progressivement, laissant place à un paysage minéral exposé aux éléments.
Étape | Distance | Dénivelé | Difficulté |
Vernet-les-Bains – Portail de Dalt | 6 km | +600 m | Modérée |
Portail de Dalt – Pic du Cogollo | 8 km | +800 m | Difficile |
Un dénivelé qui teste les mollets
Au-delà du Portail de Dalt, la pente s’accentue drastiquement. Le sentier serpente entre rochers et buissons épineux, réclamant une condition physique solide. Cette ascension représente un véritable défi cardiovasculaire même pour les habitués de la montagne.
Chaque pas gagne difficilement en altitude sur ce terrain rocailleux. L’effort se ressent rapidement dans les cuisses et les mollets, transformant cette randonnée en véritable test d’endurance. Le Canigou domine l’horizon, rappelant constamment l’ampleur du massif environnant.
L’histoire du lieu : entre mémoire et nature sauvage

Vestiges de la Résistance française
Ces montagnes recèlent une histoire tragique et héroïque. Durant la Seconde Guerre mondiale, les maquisards trouvaient refuge dans ces zones reculées, profitant du relief accidenté pour échapper aux patrouilles ennemies. Marcher sur ces sentiers revient à fouler un terrain chargé de mémoire collective.
Les grottes et abris naturels parsemant l’itinéraire témoignent encore de cette époque troublée. Cette dimension historique confère une profondeur particulière à l’effort physique, transformant la randonnée en pèlerinage silencieux vers le passé.
Faune pyrénéenne en liberté
La chance sourit parfois aux marcheurs attentifs. Les isards, ces chamois pyrénéens, fréquentent régulièrement les environs du Pic du Cogollo. Ces animaux emblématiques des Pyrénées offrent des rencontres magiques aux randonneurs discrets.
L’observation de la faune sauvage nécessite patience et respect de l’environnement. Les isards, particulièrement méfiants, n’accordent leur présence qu’aux visiteurs silencieux. Cette possibilité d’observation enrichit considérablement l’expérience montagnarde.
Le trésor au sommet : découverte de la boîte aux lettres légendaire
Une installation postale unique en France
L’arrivée au sommet réserve une surprise authentique. La fameuse boîte aux lettres trône effectivement près du point culminant, solidement fixée pour résister aux intempéries hivernales. Cette installation artisanale démontre l’ingéniosité des initiateurs du projet.
Le design rustique de cette boîte contraste avec l’environnement minéral environnant. Fabriquée pour durer, elle résiste aux conditions météorologiques extrêmes caractéristiques de l’altitude. Son emplacement stratégique offre une vue imprenable sur la vallée de Vernet-les-Bains.
Fonctionnement du service postal d’altitude
Le mécanisme postal fonctionne remarquablement bien. Les cartes postales déposées sont collectées périodiquement par des bénévoles passionnés, puis transmises aux services postaux traditionnels. Cette organisation permet un acheminement fiable du courrier d’altitude.
Chaque envoi reçoit un tampon spécial attestant son origine montagnarde exceptionnelle. Cette marque distinctive transforme une simple carte postale en souvenir collector pour le destinataire. L’originalité de cette démarche séduira les collectionneurs philatéliques.
La surprise mystérieuse du sommet
Au-delà de la boîte aux lettres, une découverte supplémentaire attend les randonneurs curieux. Cette surprise, volontairement gardée secrète dans l’article original, mérite d’être vécue personnellement. L’effet de surprise participe pleinement au charme de cette aventure montagnarde.
L’expérience complète ne se résume pas à la simple performance sportive. Cette dimension mystérieuse ajoute une note d’aventure authentique à l’ascension, récompensant l’effort physique par une découverte inattendue.
Informations pratiques : préparation et conseils techniques
Niveau requis et équipement recommandé
Cette randonnée exige une condition physique excellente. Les 14 kilomètres totalisant 6 heures d’effort continu demandent une préparation sérieuse. L’accumulation du dénivelé positif teste les capacités cardiovasculaires même des sportifs aguerris.
L’équipement de montagne classique s’impose naturellement : chaussures de randonnée montantes, bâtons télescopiques, vêtements techniques multicouches. L’altitude et l’exposition au vent nécessitent une protection adaptée contre les variations thermiques.
Mise en garde sur la fin du parcours
L’approche finale vers le drapeau présente des dangers. Le terrain devient particulièrement escarpé et exposé, déconseillant fortement cette dernière portion aux randonneurs non expérimentés. La vue magnifique depuis la boîte aux lettres suffit amplement à récompenser l’effort.
La prudence reste primordiale sur ce type de terrain montagnard. Les rochers instables et les passages exposés demandent une attention constante. Mieux vaut renoncer aux derniers mètres plutôt que de compromettre la sécurité.
Équipement | Indispensable | Recommandé | Optionnel |
Chaussures | Montantes | – | – |
Vêtements | Multicouches | Coupe-vent | – |
Accessoires | Eau 2L | Bâtons | Jumelles |
Sécurité | Téléphone | Trousse premiers secours | GPS |