
Au cœur du Plateau d’Ambel, s’étend un territoire de 1231 hectares où la nature règne en maître absolu. Cette réserve naturelle du Vercors drômois cache l’un des derniers sanctuaires animaliers de France, où les cerfs évoluent en totale liberté dans un décor alpin époustouflant. Quinze kilomètres de sentiers balisés serpentent à travers ce paradis préservé, offrant aux randonneurs aguerris une expérience unique d’observation de la faune sauvage.
Le plateau caché où les cerfs du Vercors se laissent observer

Un départ depuis le parking de l’Aubasse vers l’aventure
L’aventure commence au parking de l’Aubasse, point névralgique d’accès au plateau. Dès les premiers pas sur le sentier GR, l’ambiance change radicalement. Les prairies alpines s’étendent à perte de vue, ponctuées par les silhouettes paisibles des troupeaux en estive.
La progression initiale de 1,5 kilomètre s’effectue sur un terrain peu accidenté, permettant aux jambes de s’échauffer progressivement. Le dénivelé modéré de cette première section favorise une adaptation douce à l’altitude, essentielle pour la suite du parcours.
La découverte du refuge d’Ambel et ses 500 ans d’histoire

L’architecture traditionnelle du XVIe siècle surgit soudain au détour d’un virage. Le refuge d’Ambel, avec ses murs en pierre locale et son toit en lauzes, témoigne de cinq siècles d’occupation humaine sur ces hauteurs. Cette bâtisse historique a traversé les époques en conservant son caractère authentique.
L’intérieur révèle une grande salle commune dominée par une cheminée imposante, où se réchauffaient jadis bergers et voyageurs. Les 19 couchages répartis sur trois étages permettent aujourd’hui aux randonneurs de prolonger l’aventure sur plusieurs jours. Une fontaine distante de seulement 10 mètres garantit l’approvisionnement en eau fraîche.
Caractéristiques du refuge d’Ambel | Détails pratiques |
Époque de construction | XVIe siècle |
Capacité d’accueil | 19 couchages sur 3 étages |
Point d’eau | Fontaine à 10 mètres |
Statut historique | Ancien refuge de la Résistance |
Accès | Refuge non gardé, libre accès |
Pourquoi ce spot secret du Vercors fait vibrer les amoureux de la faune sauvage

L’ascension vers la Tête de la Dame à 1506 mètres
Depuis le refuge, le sentier s’élève progressivement sur 4 kilomètres vers le point culminant de l’itinéraire. Cette portion exigeante présente un dénivelé de 300 mètres qui met les mollets à contribution, mais la récompense au sommet efface rapidement l’effort consenti.
À mi-pente, le terrain change radicalement avec l’apparition d’une zone de lapiaz caractéristique. Ces formations calcaires sculptées par l’érosion créent un paysage lunaire unique dans le Vercors. Des chaussures montantes deviennent indispensables pour négocier ces passages techniques en toute sécurité.
Le panorama exceptionnel depuis le sommet
La Tête de la Dame culmine à 1506 mètres, offrant un belvédère à 360 degrés sur l’ensemble du massif. Par temps dégagé, la vue s’étend jusqu’au Diois au sud et aux contreforts alpins à l’est. Ce point culminant constitue l’endroit idéal pour une pause contemplative bien méritée.
Un cairn imposant marque le sommet, invitant chaque randonneur à y ajouter sa pierre selon la tradition montagnarde. Les plus chanceux assisteront au vol majestueux des aigles royaux qui nichent dans les falaises environnantes, spectacle grandiose qui couronne cette ascension.